Vivre Paléo

Comme Popeye, faites-vous l’erreur de vouloir toujours plus de fer ?

Vous connaissez Popeye, ce héros de bande dessinée qui consomme des épinards (soit disant riches en fer) pour gagner en force. Bien que le fer soit essentiel, vous ne devriez pas essayer d’en consommer le plus possible. Car à partir d’un certain seuil, il commence à détériorer votre corps. Vous voulez en savoir plus? Alors lisez la suite!

Si vous croyez que beaucoup de fer c'est bien!?

On vous parle souvent des carences en fer, qu’il faut manger des produits riches en fer, qu’il faut se supplémenter. Pourtant, la plupart des personnes n’ont aucune carence en fer. Et parmi les personnes à risque (les jeunes femmes en âge de procréer), seules 23% sont en carences (étude epifer). Mais ce dont on ne parle pas, c’est l’excès en fer qui est nocif et à terme fatal.

Le rôle du fer

Le fer est essentiel. Il permet le transport de l’oxygène des poumons vers tous les autres organes. Il sert à former la myoglobine (pour les réserves musculaires en oxygène) et à produire de l’énergie. Mais si un manque est plutôt rare, c’est un excès de fer qui n’est pas recherché et qui peut être aussi préjudiciable.

Les risques d’un excès fer

Le fer favorise toute sorte d’infection (virus, bactéries, champignons, parasites), c’est pourquoi il ne faut jamais prendre de fer pendant une infection.

Avec l’âge, le fer s’accumule dans les tissus. Une grande concentration de fer est associée avec le développement de pathologies comme les cancers, les maladies du foie et du cœur, le diabète, des dysfonctions du système immunitaire et les maladies dégénératives (1). Les malades atteints d’alzheimer ou Parkinson ont une concentration en fer qui augmente dans les tissus du cerveau (2)

L’effet du fer sur les tissus s’explique par la facilité du fer à être oxydé. Lors de ce processus, des radicaux libres sont produits (3, 4, 5), endommageant les cellules et accélérant le vieillissement et l’inflammation.

Etes-vous vraiment en carence ?

Le fer est un oligo-élément qui s’accumule tout le long de la vie. Et mis à part quelques cas spécifiques, la plupart des personnes n’ont pas de carences. Une carence en fer doit être absolument confirmée par des analyses sanguines.

C’est pourquoi si vous vous prenez des suppléments comme un complexe multi-vitamines, vérifiez que vos suppléments ne contiennent pas de fer, ce qui est souvent le cas. (Vérifiez également le cuivre, pour les mêmes raisons). De plus, l’association vitamine C et fer (souvent présents ensemble) augmente le potentiel oxydatif (6, 7).

Si vous vous êtes fait plaisir avec un repas riche en viande (les viandes sont plus riches en fer que les épinards), vous pouvez limiter l’absorption du fer en terminant votre repas avec une bonne tasse de thé vert. Très riche en antioxydants, les flavonoïdes du thé bloquent l’absorption du fer (8).

Enfin une dernière astuce, la plus efficace : donnez votre sang. La majeure partie du fer du corps humain se retrouve dans les globules rouges. Ce n’est pas pour rien que les femmes aux règles abondantes sont en manque de fer chronique : elles évacuent beaucoup de fer pendant leur cycle.

Cette faculté des femmes à évacuer régulièrement du fer serait un des facteurs qui expliquerait la plus grande longévité des femmes par rapport aux hommes : Oui mesdames, vous conservez beaucoup moins de fer en vous et diminuez donc les réactions pro-oxydantes, accélératrice du vieillissement.

Donc à moins d’être enceinte, ou d’avoir un faible taux avéré de fer, considérez de donner votre sang. Comme bien souvent, c’est en aidant les autres qu’on s’aide soi-même.