Aujourd’hui je voudrais vous parler d’un sujet qui me tient à cœur : il s’agit du gaspillage alimentaire.
Je me souviens la première fois, quand j’ai appris que les fruits et légumes devaient répondre à certaines normes esthétiques pour être mis sur le marché (loi européenne abrogée depuis). Alors que mon oncle nous faisait de succulentes salades à partir des légumes plus ou moins biscornus de son propre potager, je trouvais alors aberrant d’écarter de la consommation des tomates qui n’étaient pas bien rondes, ou des concombres trop courbés.
A l’époque, je n’avais pas réalisé que les fruits et légumes non conformes étaient tout simplement jetés. Je pensais (oh le naïf!) que ça devait être utilisé autrement, mais pas jeté. Et de même que je me doutais que les invendus des hypermarchés étaient jetés, je n’avais pas la notion des proportions… Jusqu’à ce que je vois le documentaire Global gâchis que je vous conseille de visionner.
Voici quelques extraits choisis:
Le constat accablant du gaspillage alimentaire
Ce sont les distributeurs qui dictent leurs lois, malgré l’abrogation de la loi, leurs critères restent les mêmes :
- un produit doit avoir le bon calibre, la bonne forme, aucune tache (même si le produit est bon, comme une banane bien protégée par sa peau).
- une cargaison peut être refusée si un seul produit ne convient pas (le transport et le manque à gagner restent à la charge du producteur)
Dans le reportage, un supermarché jette pour 800 000 euros par an, alors que la marchandise est comestible. La loi interdit de les utiliser pour nourrir les animaux. Les produits jetés à la poubelle sont javellisés car en cas de vol et d’intoxication, le supermarché est responsable.
Il y a 1072 supermarchés de cette taille en France (sans compter les plus gros et les plus petits). Cela représente 850 millions d’euros par an, soit 6 fois le budget des restos du cœur qui servent 100 millions de repas.
Au niveau individuel, chaque français jette 90 kg par an, environ 430 euros, dont la moitié sont des fruits et légumes.
Au niveau mondial, un tiers de la production est gaspillée alors qu’un milliard de personnes a faim.
Les solutions
Il y a des solutions qui fonctionnent dans d’autres pays développés (japon, US, UK).
Aux USA des associations récupèrent les invendus des producteurs et des restaurants pour les offrir aux plus démunis.
Au japon, un pays qui importe 60% de ses besoins alimentaire, les surplus ne sont pas jetés mais sont recyclés en nourriture pour animaux ou en compost. Cela est rendu possible par une loi stipulant que les produits sont retirés de la vente une semaine avant la date limite de consommation.
Si vous aussi, vous vous sentez concerné par le gaspillage alimentaire, le gaspillage des ressources naturelles, faites connaitre ce documentaire en retwittant cet article.