VP 007: Changer les autres vs introspection

Dernière mise à jour: 1 février 2018 1 Commentaire

Dans cet épisode du podcast Vivre Paléo, tu vas apprendre:

  • l’exercice pour (re)prendre le contrôle de ta vie,
  • pourquoi franchir ses propres limites,
  • comment mettre à profit tes disputes,
  • pourquoi tu te vexes dans certains cas et pas dans d’autres,
  • un savoir vieux de 2000 ans (et toujours aussi pertinent),
  • la chose difficile que fait tout le monde (pensant que c’est facile),
  • la chose facile que personne ne fait (pensant que c’est difficile),
  • le mot ridicule que j’ai inventé (à l’insu de mon plein gré),

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L’épisode N°4 sur prendre la responsabilité de sa vie

Le document pdf pour aller plus loin.

Transcript du podcast

Salut c’est julien est bienvenue pour l’épisode numéro 7 du podcast vivre paléo.

Alors dans cet épisode, j’avais envie de revenir avec toi sur le sujet qu’on avait abordé dans l’épisode numéro 4, c’est à dire prendre la responsabilité de ta vie.

Des limites uniquement dans ta tête

Parce qu’en fait pour vraiment reprendre les rênes, le contrôle sur sa vie, pour prendre la responsabilité de sa vie, il faut vraiment franchir tes propres limites que tu t’imposes à toi même.

Parce que si tu écoutes ce podcast c’est que tu n’es a priori pas dans un pays totalitaire, type corée du nord ou RDA, qui t’empêche physiquement de t’en aller.

Et donc en fait tu n’as vraiment que des barrières psychiques, psychologiques qui t’empêchent d’avancer.

Si t’as envie de quitter ton pays, rien ne t’en empêche physiquement, ce qui t’empêche, ce sont tes limites psychologiques, ce sont tes limites que tu t’imposes toi même.

Par exemple tu peux te dire que tu as un crédit ou alors que c’est compliqué de s’en aller, toute excuse que tu peux trouver dans ton environnement.

Alors qu’en fait, si tu vois les choses différemment, si tu as un cadre de référence différent, qui te fait voir les choses autrement, alors là tu te libères de ces pensées limitantes qui t’empêchent d’agir.

Se tourner vers soi

Et donc prendre la responsabilité de sa vie c’est ça, c’est arrêter de regarder à l’extérieur ce qui t’empêche de faire ce que tu as envie de faire, et plutôt te tourner vers l’intérieur, te tourner vers toi et voir ce qui réellement t’empêche d’agir.

C’est comme ça que tu peux voir quelles sont vraiment tes pensées limitantes, tes émotions limitantes qui t’empêchent d’avancer.

Donc te tourner vers toi, pas forcément te blâmer, te punir de t’empêcher de faire une chose mais plutôt trouver la raison qui fait que tu n’arrives pas à faire ce que tu fais, c’est te responsabiliser.

La réponse vient de toi, la raison des choses qui vont pas dans ta vie vient de toi.

Donc au lieu de regarder à l’extérieur ce qui ne va pas et ce qui hypothèquement t’empêche d’accomplir ce que tu veux, c’est plutôt en toi qu’il faut regarder.

Et on peut prendre l’exemple vraiment universel, qui va surement te parler : c’est la dispute.

Le cas de la dispute

Tu prends une dispute que ce soit avec un collègue ou un membre de ta famille, la dispute, vous avez un argument, ça s’envenime et vous en arrivez à vous énerver, à crier et en fait bien souvent, que ce soit sur le moment ou après coup, souvent on se dit:

s’il n’avait pas dit ça, je ne me serais pas énervé!

Alors oui effectivement c’est un cadre de référence, c’est une façon de voir les choses, c’est un angle sous lequel on peut voir la situation.

Effectivement si la personne en face de toi n’avait pas dit ce qu’elle a dit, évidemment que toi tu ne te serais pas énervé.

Mais tu peux aussi le voir autrement. Je te parlais de te tourner vers toi, donc effectivement si tu te tournes vers toi au lieu de te tourner vers l’extérieur, comment tu peux voir les choses? Et bien déjà tu peux dire « ce que j’ai entendu ».

Donc au lieu de dire « il ou elle a dit », c’est à dire externaliser ça, pointer le doigt sur quelqu’un, tu recadres en « ce que j’ai entendu ».

Puis tu sais que même si tu lui dis directement « c’est parce que tu as dis ça, c’est ta faute » déjà tu le reprends dans la figure, c’est l’effet miroir, tout ce que tu va projeter chez quelqu’un tu vas le recevoir dans la même façon.

Donc si tu l’accuses, tu vas aussi recevoir des accusations. Donc le fait de déjà se tourner vers soi, d’essayer de comprendre, ça enlève cet effet rebond de négatif que tu peux envoyer.

Un recadrage responsable

Mais bon là on imagine que tu es tout seul après coup, et tu ressasses ce qui s’est passé, et au lieu de te dire « il ou elle a dit ça », tu peux dire « ce que j’ai entendu ».

Donc tu es plus dans la responsabilisation, tu es moins dans le « c’est sa faute à lui », et plus « moi ce que j’ai entendu », tu te tournes vers toi.

Moi, ce que j’ai entendu, qu’elle est la corde sensible qui a vibré lorsque j’ai entendu ça.

Donc effectivement cette corde sensible qui a vibré sur les mots entendus, c’est ça qui a provoqué l’énervement dans le cas dont on parlait précédemment.

Une sensibilité contextuelle

Donc en fait cette corde sensible qui vibre sur des mots, c’est peut-être pas forcément les mots eux-mêmes ou la personne qui les dit qui sont importants mais c’est le contexte dans lequel on les reçoit.

Par exemple tu prends le contexte où tu es avec une personne, un ami, vous êtes dans un contexte détendu, vous rigolez, toi tu sors une blague et la personne en face de toi te dit « t’es con ».

Dans ce contexte là tu comprends que c’est par rapport à la connerie que tu as dite et qui a fait marrer tout le monde.

Ensuite si tu es dans un autre contexte dans lequel tu dois résoudre un problème compliqué, un problème de mathématiques, un problème qui est compliqué pour toi, tu n’y arrives pas, donc ce contexte là que tu te crées toi même, ce contexte là où c’est compliqué, tu n’y arrives pas.

Peut-être que ça commence à faire vibrer une corde sensible, qui est une corde sensible de dévalorisation genre tu n’y arrives pas donc tu es nul.

Peut-être une corde de honte parce que tu n’y arrives pas alors que les autres y arrivent, et dans ce contexte là, la personne en face te dit « mais tu n’y arrives pas, mais t’es con » : ces mots là vont encore plus amplifier ta corde sensible et ça peut dégénérer.

Faire vaciller ton contexte interne

Donc tu vois que, il y a les mots mais aussi le contexte. Et ce contexte dépend de ton environnement interne, même si ton environnement externe peut déclencher le problème.

Dans un cas où tu es dans un mode détendu (vous rigolez), où il n’y a rien de mal, il n’y a rien qui vient faire vibrer la corde sensible de ton environnement interne.

Mais dans un cas « tendu », ça va renforcer déjà les croyances que tu avais à la base, les croyances que tu es nul, un complexe d’infériorité, le fait d’avoir honte, toutes ces émotions négatives.

Les conditions extérieures ne sont pas le problème, elles ne font que révéler les problèmes de ton environnement interne.

Tu as un environnement interne que tu entretiens depuis longtemps, avec des sentiments négatifs, de dévalorisation et puis au cours d’une conversation banale où il n’y aura pas de tendance particulière, que ce soit en mode détendu ou un mode un peu plus négatif, stressant, qui va amplifier ça, au cours d’une conversation banale où l’environnement est neutre, ces mots la (t’es con) vont amplifier la corde sensible qui était déjà là à la base.

Sagesse stoïcienne

Donc pour recentrer un petit peu le sujet parce que je me suis un peu égaré, si tu veux vraiment reprendre les rênes, le contrôle sur ta vie il faut que, au lieu de voir ce qui va pas à l’extérieur de toi, dans ton environnement, vois plutôt ce qui ne va pas à l’intérieur de toi.

Parce qu’en fait, pour une situation qui te convient pas, tu as deux solutions soit tu modifies l’environnement qui a créé ça, soit tu modifies ta façon de percevoir cet environnement.

Ça me rappelle une citation de Marc Aurèle qui disait:

Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé,
et le courage de changer ce qui peut l’être,
mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre

Donc là si on veut simplifier les choses, les choses qui peuvent pas être changées, c’est tout ce qui est extérieur à toi.

Après dans les détails c’est vrai que tu peux changer quelque chose qui est dans ton environnement mais tu sais que changer une personne c’est très très difficile, tu ne peux pas changer quelqu’un.

Tu connais ça, ça doit venir d’elle, pareil pour toi ça doit venir de toi, si tu veux changer : on peut pas t’imposer quelque chose.

Si on te rabâche sans cesse, il faut faire çi, il faut faire ça, ça prendra pas, faut vraiment que ça vienne de toi.

Le courage de te changer

Pour résumer, pour schématiser, tout ton environnement tu peux pas le changer mais toi tu peux te changer, toi tu peux te changer en prenant conscience de ce qui se passe en toi.

Et en plus c’est quelque chose sur lequel tu as 100% de contrôle, c’est toi.

Bon évidemment il faut qu’il y ait la volonté initiale de changer mais tu as 100% de contrôle sur toi. Sur ton environnement tu as quasiment pas de contrôle, déjà sur les autres c’est très difficile.

Pourquoi ça te redonne le contrôle, ça te redonne les rênes? parce que tu as 100% de contrôle sur toi.

La force de supporter l’extérieur

Mais aussi au niveau du bien-être, c’est vrai que quand tu as une envie de changer quelque chose, si tu as envie de changer quelqu’un, un proche, si tu veux qu’ils changent dans le sens que tu veux et qu’il le fait pas, toi tu vas être malheureux, parce que les choses ne vont pas dans ton sens.

Mais tu n’y peux rien parce que tu n’a pas le contrôle de cette personne là, tu peux pas l’obliger telle une voiture téléguidée, aller dans le sens que tu veux, pour ton bon plaisir.

Tu ne peux pas non plus reprocher à cette personne de pas faire ce que tu souhaiterais, qu’elle le fasse pas pour te faire plaisir, la faire culpabiliser, parce que sinon ce n’est pluss une relation saine.

Donc tu vois, te concentrer sur l’extérieur, mettre des efforts à essayer de changer ton environnement que ce soient les personnes ou les événements, tu peux pas les changer, tu ne peux que les vivre et après tu leur donnes une signification:

  • soit qui va te rendre triste
  • soit qui sera neutre
  • soit qui sera heureuse

mais les événements ou les personnes tu ne peux pas les changer.

La chose la plus facile à faire (et contre-intuitive)

Les événements tu peux pas les changer, les personnes tu peux éventuellement les changer avec beaucoup d’efforts alors que toi, la personne sur laquelle tu as 100% de contrôle, tu peux te changer mais paradoxalement c’est la chose que font pas les gens.

C’est à dire tenter de se changer soi même parce que soi-disant (encore une pensée limitante) c’est difficile, ou on sait pas comment faire ou etc.

Mais se changer soi même c’est pas si compliqué que ça, c’est juste encore une fois changer sa perception des choses, changer la façon dont on voit les choses.

Changer la façon dont on perçoit les événements, la signification qu’ont ces événements et aussi la façon dont on perçoit ce que disent les autres, la façon dont on perçoit, la façon dont on donne une signification aux actions des autres.

Bien souvent on pense que ce qu’une personne dit c’est contre nous, en fait non, la plupart des cas, quand une personne dit quelque chose c’est par rapport à elle et pas par rapport à nous.

Le point de départ

Et en fait la signification qu’on donne aux mots qui ont été prononcé, se réfère par rapport à nous, par rapport à une corde sensible qui vibre en nous.

Si on est malheureux par rapport à quelque chose qui a été dit, c’est vraiment parce que ça fait vibrer en nous une corde sensible et c’est vraiment ici, à partir de ce point là que commence ce travail de changement de perspective.

Si tu veux vraiment reprendre le contrôle sur ta vie, si tu veux vraiment assumer la responsabilité de ta vie, il te faut commencer par ça.

La prochaine fois que tu as une discussion avec quelqu’un, parce que c’est sûrement avec ça que cette occasion va se présenter, après bon ça peut être un truc que tu vois la télé, si tu regardes encore le journal télévisé qui diffuse souvent des nouvelles négatives, tu peux ne pas être d’accord avec ça ou tu peux être touché par ça, le truc à faire c’est vraiment prendre conscience de ça à chaud, sur le moment, de cette bascule entre le moment où tu étais relativement bien et ce moment où tu es « perturbé » émotionnellement par ce que la personne dit, que ce soit en vrai ou à la télé.

Et dès lors que tu prends conscience de ça, essaie de voir justement quelle est cette corde sensible qui vibre en toi, essaie de voir comment tu te sens, quel est le sentiment qui ressort de tout ça.

Ça c’est vraiment la première étape: c’est vraiment prendre conscience de ce changement qui s’opère en toi.

Le premier résultat

Tu te tournes vers toi en essayant d’observer tout ça et de voir quel sentiment négatif ressort, que ce soit la culpabilité, un sentiment d’infériorité, la honte, l’injustice, tout ça, tu essaies de voir ce qui se dégage de cet environnement dans lequel tu es, quel type de sentiment négatif te fait mal te sentir, pour pouvoir mettre un mot sur sur cette émotion là et pour pouvoir, pas forcément pour mettre un mot mais pour vraiment identifier ce qui se passe et pour « mieux la combattre ».

Donc cette première étape est vraiment importante, cette étape où tu prends conscience qu’il y a quelque chose qui ne va pas et au lieu de blâmer l’extérieur, tu te tournes vers toi et tu observes, tu observes ce qui se passe et tu mets, tu identifies le sentiment.

Après ce sentiment là ça se gère, c’est pas le sujet de ce podcast, il n’en finirait pas, mais on en discute dans les commentaires du blog si tu veux, tu me dis comment ça se passe, si tu as déjà identifié ça je te donnerai des pistes parce que ça dépend vraiment du type d’émotions.

Donc je te mettrai dans l’article un lien vers un pdf à télécharger où tu retrouveras justement ce dont on vient de parler, puis je te mettrai aussi une liste de différentes émotions pour t’aider peut-être à mieux identifier ce que tu ressens, pour vraiment poser un mot sur ce que tu ressens et pour pouvoir mieux par la suite y faire quelque chose.

Pour résumer

Mais d’ici là ce qu il faudrait vraiment que tu retiennes c’est ça, c’est que si tu es insatisfait d’une situation dans ta vie, il sera beaucoup plus facile pour toi de changer ton cadre de référence, de changer la façon dont tu perçois cet événement, de percevoir ton environnement, de percevoir ce qu’une personne a dit et qui te déplaît, ce sera plus facile pour toi de changer ça, de changer cette perception, le sens que tu donnes, plutôt que d’essayer de changer ton environnement.

Et donc pour pouvoir opérer ce changement en toi, je te le répète, à chaud dans une situation où tu te sens pas à l’aise, déjà prendre conscience de ça et dès que tu as pris conscience de ça, c’est au lieu de pestiférer (pester + vociférer) contre tout le monde, contre l’extérieur, contre tout, au contraire tu te tournes vers toi et tu regardes ce que ça provoque en toi.

Voilà j’espère vraiment que tu vas faire ce petit exercice là et puis on en discute en commentaire si tu veux et voilà c’est la fin du podcast et je te dis à la prochaine pour le suivant.

Un commentaire

EUBELEN Josiane dit: 24 janvier 2018 à 21 h 23 min

la pleine conscience…je suis tout à fait d’accord avec le sujet du podcast. Soit, pas toujours évident à appliquer, mais oui, il faut d’abord regarder en nous-même avant de chercher les problèmes à l’extérieur. Merci pour ce podcast !
Josiane

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