Vous êtes fous d’avaler ça ! de Christophe Brusset

Dernière mise à jour: 2 septembre 2016 6 Commentaires

Vous pensez sincèrement que les produits industriels sont bons pour vous?

Vous vous doutez bien qu’ils sont moins bons que les produits naturels, et qu’ils sont, au pire, inoffensifs.

Pourtant, les procédés de fabrication et les contraintes des distributeurs laissent présager le contraire.

C’est ce que révèle Christophe Brusset dans son ouvrage « Vous êtes fous d’avaler ça ! »

Vous êtes fous d'avaler ça ! de Christophe Brusset

Vous êtes fous d’avaler ça ! de Christophe Brusset

Ingénieur dans l’agro-alimentaire, Christophe Brusset est devenu ensuite dirigeant dans des groupes internationaux.

Sa position « privilégiée » l’a placé aux premières loges de ce que l’industrie agroalimentaire peut produire de pire.

Dans son livre, Christophe Brusset raconte comment les industriels, coincés entre les prix des matières premières et la loi des distributeurs, jouent avec les lois pour fournir un produit « en règle ».

Sommaire de « Vous êtes fous d’avaler ça ! »

  • Prologue – Consommateurs, c’est vous qui avez le pouvoir !
  • 1 – Bienvenue dans le monde merveilleux de l’agroalimentaire
  • 2 – Le péril jaune !
  • 3 – Berner le con… sommateur
  • 4 – Bon poids, mon œil
  • 5 – En faire tout un frauxmage !
  • 6 – Additif mon ami
  • 7 – Enfumage au royaume de l’andouille
  • 8 – Périlleuses mises en boîte
  • 9 – Repeindre la vie en rose
  • 10 – Devinez l’âge du capitaine ?
  • 11 – À malin, malin et demi
  • 12 – Des maisons pour les Schtroumpfs
  • 13 – Piquantes histoires de fèces
  • 14 – Rouge comme une tomate ?
  • 15 – Le pays où coulent le lait mélaminé et le miel frelaté
  • 16 – Sur la piste du poivre épuisé
  • 17 – Un piment trop rouge pour être honnête
  • 18 – L’invasion des bêtes à bon Dieu
  • 19 – De la bonne herbe… à pizza
  • 20 – Le safran, reine des épices
  • 21 – On s’occupe de vos oignons
  • 22 – Il est passé par ici, il repassera par là
  • 23 – Trois cents tonnes de pes-thé-cides
  • 24 – S.O.S. Vormischung !
  • 25 – Chasse aux gaspis version industrielle
  • 26 – La lucrative technique du glazing
  • 27 – De la confiture de fraises sans fraises !
  • 28 – Délocalisations : la loi de la jungle
  • 29 – Supermarchés, alliés de votre pouvoir d’achat ?
  • 30 – Coupables, mais pas responsables
  • Épilogue – Petit guide de survie en magasin

Résumé de « Vous êtes fous d’avaler ça ! »

Si les fraudes alimentaires remontent à l’antiquité, les progrès modernes permettent d’aller beaucoup plus loin. Ne serait-ce qu’avec les possibilités des moyens de transports de marchandises.

Il est possible, à très faible coût, d’obtenir des tonnes de marchandises plus ou moins suspectes, en provenance du monde entier.

Si les fournisseurs étrangers (hors Europe) sont souvent montrés du doigt pour la piètre qualité de leur matière première, les bons français (et autres européens) ne sont pas en reste en « retravaillant » ces produits pour les vendre au consommateur final.

Escargot, moutarde, aromates, fromages, conserves … autant de produits courants, estampillés traditionnels, de fabrication française, alors qu’il n’en est rien.

En effet, en jouant sur les mots, l’industriel fait prendre des vessies pour des lanternes, tout en respectant la loi.

Mélanges, cuissons, marinades, additifs, colorants, conservateurs : tout est mis en oeuvre pour rendre le produit aussi présentable que possible.

Pour les industriels, rien de plus facile que d’utiliser des champignons bleus sans que le consommateur ne le remarque. Ou de fabriquer du miel à partir de glucose et fructose.

La course au profit est rendue d’autant plus difficile que ce sont les distributeurs qui font la loi. Les grandes marques de distribution font monter la pression sur les industriels, surtout les petits qui n’ont pas les moyens de se défendre.

Les pratiques comme la facturation de prestations fictives, des pénalités sous prétextes futils ou des marges arrières exorbitantes sous menace d’un déréférencement sont monnaie courante.

Ainsi donc les industriels réinventent la gastronomie et se prennent pour des alchimistes afin de dégager une petite marge.

Exit le yaourt, souhaitez la bienvenue à la « préparation laitière », contenant eau, gélatine et amidon. De la confiture de fraises sans fraises? facile! De l’échalote qui n’en est pas? très simple!

Une crème glacée pour vos enfants contenant vanille épuisée à l’hexane (solvant neurotoxique et potentiellement cancérogène) et colorant caramel e150d (sucres chauffés en présence de sulfite ammoniacal, potentiellement cancérogène et à éviter si on est sensible aux sulfites).

Si le danger ne vient pas du produit, alors il viendra de l’emballage.

Il y a les cocktails de plastiques contenant du bisphénol A, des phtalates, des retardateurs de flammes polybromés.

Et l’utilisation de cartons recyclés (contenant des hydrocarbures d’huiles minérales, cancérigène et génotoxique) au contact direct des aliments (riz, pâtes, légumes secs…)

Pour reconnaître le carton recyclé, c’est facile. Regardez à l’intérieur de l’emballage. Si le carton est brun ou blanc, résistant et homogène, alors il est fait avec des fibres vierges. S’il est gris (à cause des encres résiduelles), se déchire facilement (les fibres ont été brisées du process de recyclage) et vous semble hétérogène en regardant de près (on retrouve de minuscules fragments de plastique et de fibres variées), alors plus aucun doute, vous avez toutes les chances d’être en présence d’hydrocarbures d’huiles minérales cancérigènes.

Pour finir, si vous pensez que les services officiels font détruire 100% des productions dangereuses…

Quand il s’agit de ne pas facher un gros partenaire commercial, les hautes instances ferment les yeux, et ce sont des millions de consommateurs qui entrent en contact avec molécules hautement cancérigènes, par le biais de produits de grande consommation.

Pourquoi vous devez lire « Vous êtes fous d’avaler ça ! »

Vous avez ici le témoignage d’un insider de l’agro alimentaire, qui vous livre l’envers du décor.

Dans un monde où rien n’est jeté (mais « recyclé »), l’art de faire un produit à partir de rien est la base du métier.

La lecture de ce livre vous sortira de votre naiveté et vous aurez l’envie de mieux manger, pour votre santé et celle de votre famille.

Si vous cherchez encore le déclic pour ne plus consommer de produits industriels, alors lisez Vous êtes fous d’avaler ça ! de Christophe Brusset

Extraits choisis

Subtilité ultime, il est tout à fait légal d’étiqueter « Escargots de Bourgogne travaillés en France » sur l’emballage, si la toute dernière étape, qui consiste à mettre un peu de beurre persillé dans la coquille, est faite en France.
– extrait du chapitre 3

Le but c’est de garder le nom valorisant du fromage tout en le remplaçant au maximum par des ingrédients moins chers. Le meilleur de ce point de vue étant… suspense… l’eau. Eh oui, on n’a pas encore trouvé moins cher que la bonne vieille eau du robinet.

– extrait du chapitre 5

La seconde chose encore plus choquante, c’est que l’on a parfaitement conscience que la présence de résidus dans le produit fini est « techniquement inévitable », mais que rien n’oblige le fabricant à en informer le consommateur, même si certaines substances sont reconnues cancérigènes (nitrites dans les salaisons, benzopyrène dans les produits fumés), neurotoxiques (solvants organiques comme l’hexane utilisés pour l’extraction de certaines huiles et arômes) ou allergisantes (sulfites)

– extrait du chapitre 6

Le « fumage » se fait maintenant le plus souvent avec ce que l’on appelle de la « fumée liquide ». C’est un arôme qui ressemble à du goudron. On le dilue et on injecte la mixture ainsi obtenue dans le produit ; jambon, bacon, poitrine, saucisse… C’est rapide, facile et pas cher. Pas d’installations compliquées, de bois à acheter et à stocker, pas de risque d’incendie, pas besoin de personnel hautement qualifié. Le bonheur. Vous l’avez compris, c’est ce que l’on appelle de l’enfumage.

– extrait du chapitre 7

Ces « trucs », comme tu dis, ce sont des hydrocarbures d’huiles minérales. C’est cancérigène et génotoxique. Ces molécules s’accumulent dans les tissus humains, le foie surtout, et te préparent gentiment un cancer pour dans quelques années.— OK

– extrait du chapitre 7

S’il n’y a pas de défauts flagrants, tout le monde s’en moque !Personne ne cherche plus loin. Pour quoi faire ? Ça coûte cher, c’est plus long et, en général, quand on cherche la merde, on la trouve, et tout le monde s’en prend plein la figure.

Que de la viande de cheval ait pris la place de la viande de bœuf, croyez-vous vraiment que personne ne savait ? Ben voyons. Pendant des années. Des centaines de tonnes… Et personne n’aurait rien remarqué du tout

– extrait du chapitre 11

On n’est qu’un simple intermédiaire. Je me fous de tes états d’âme, je te demande simplement de trouver un moyen pour faire disparaître cette coloration [bleue] afin qu’on puisse les vendre [les champignons]

– extrait du chapitre 12

On peut pas les enlever ces crottes ? risquai-je prudemment.— On a déjà tamisé et ventilé tout le lot. L’usine a travaillé dessus une semaine complète. Les poils c’est OK, ils sont légers et on a presque tout enlevé. Mais les crottes ont la même taille et la même densité que les graines et que les gros morceaux de piment. Impossible de les retirer.

Personnellement, je ne consomme plus de piment en poudre depuis. Ni aucune autre épice en poudre d’ailleurs

– extrait du chapitre 13

Aujourd’hui, certaines sociétés chinoises, mais pas seulement, fabriquent un « miel » comme n’importe quel autre produit industriel. C’est pratiquement indétectable
Mais c’est tellement moins cher que les clients en redemandent.

– extrait du chapitre 15

La glace est en fait un assemblage de flotte, lait en poudre, arôme artificiel produit à partir de résidus de pâte à papier, vanille épuisée à l’hexane (solvant neurotoxique et potentiellement cancérogène), colorant caramel e150d (sucres chauffés en présence de sulfite ammoniacal, potentiellement cancérogène et à éviter si on est sensible aux sulfites) et autres additifs. Pour un produit comme de la crème glacée, destiné principalement aux enfants, je dis bravo ! Fallait oser.

– extrait du chapitre 16

Les échantillons étaient superbes ; belle couleur rouge, le piquant présent sans être trop fort, et le goût légèrement sucré. La Miss Monde du piment, un produit parfaitement adapté aux goûts européens.
Pas besoin d’analyse, on sait tous parfaitement, moi le premier, que c’est un produit daubé. Pour une raison très simple : le prix de ce piment ne colle pas du tout avec sa qualité visuelle.

– extrait du chapitre 17

C’est dans les poudres, pour finir de brosser le tableau, qu’on trouve les supercheries les plus extrêmes. Certains fournisseurs sont sans scrupule, totalement fous. Ils n’hésitent pas à mélanger des ingrédients tels que de la brique pilée, des colorants interdits cancérigènes, des substances minérales ou métalliques, etc., dans des mélanges de poudres impossibles à identifier. L’imagination des fraudeurs est sans limite et on trouve tout cela quand on veut acheter du safran.

– extrait du chapitre 20

On peut donc logiquement en conclure que plus de cinq cents carcasses de chevaux imprégnées de cette substance ont été consommées en France chaque année. Inquiétant lorsqu’on sait que la phénylbutazone est totalement prohibée dans la chaîne alimentaire, car elle provoque chez l’homme des problèmes graves de moelle osseuse et de sévères anémies.

– extrait du chapitre 22

Je n’y comprenais rien. Il n’était pas dans les habitudes des Fraudes de laisser sur le marché des lots pollués et contaminés. Les trouver et les mettre hors circuit sont leur raison d’être. J’avais déjà dû faire détruire pas mal de marchandise sous leurs injonctions, du miel, des épices, des huiles, et sans la moindre possibilité de discuter. Il faut reconnaître que ces molécules ne se contentent pas d’être cancérigènes, elles ont aussi une action sur la fertilité et le développement du fœtus, sans parler de leur impact sur l’environnement. J’eus la réponse à ce mystère quelques semaines plus tard

– extrait du chapitre 23

Et en cas de contrôle ? risquai-je timidement.— Tu sais très bien que les contrôles sont extrêmement rares et, pour nous coincer, il faudrait que le contrôleur puisse comparer nos documents avec ceux de notre filiale allemande, et aucune chance qu’il n’obtienne quoi que ce soit d’Allemagne, ils ont des consignes. Fais-moi confiance, il n’y aura pas de problèmes. Et même s’il y avait un souci un jour, la filiale allemande n’aura qu’à évoquer une erreur de traduction et modifier les papiers. On s’excusera platement : pardon messieurs dames, c’était juste une petite erreur sans malice, c’est la faute aux Boches. Et tout le monde sera content. C’est zéro risque

– extrait du chapitre 24

je ne connais personne qui mangerait la matière première que nous utilisons habituellement s’il la voyait. Les framboises à moitié pourries ne sont pas rares (ce sont les moins chères),
fondent en une masse informe, habitées par quelques vers blancs et bien vivants.
Bien qu’il y ait quelques feuilles salies par un peu de terre, on obtient pourtant, après un broyage fin et un bon tamisage, une purée parfaitement rouge et délicatement parfumée. On stérilise, un peu de conservateur, comme du bon sorbate de potassium ou de l’excellent benzoate de sodium, si nécessaire, et bon appétit

– extrait du chapitre 25

Du chloramphénicol. C’est un antibiotique puissant et pas cher que l’on administre aux crevettes dans certains pays en le mélangeant à leur nourriture. Cela évite les infections qui peuvent découler de leur confinement en grand nombre dans les bassins d’élevage. C’est un produit super efficace, mais très dangereux. Il provoque une anémie, qui peut être mortelle pour les personnes sensibles.

– extrait du chapitre 26

selon l’Institut de veille sanitaire, plus de cinq cent mille intoxications alimentaires se produisent encore chaque année en France, conduisant à quinze mille hospitalisations, et tuant entre deux cent cinquante et sept cents personnes.
Il n’y a là rien de surprenant si on sait qu’une cuisine collective est contrôlée en moyenne tous les douze ans, et un restaurant tous les trente ans. Je dois certainement faire monter la moyenne avec les deux contrôles que j’ai subis en vingt ans

– extrait du chapitre 30

Pour le bien de votre santé, j’espère que tout cela vous aura convaincu de supprimer, ou au moins diminuer, les produits industriels.

Pour vous aider à manger des produits sains et naturels, rien de tel que des recettes toutes prêtes.

6 commentaires

sonia dit: 2 septembre 2016 à 18 h 36 min

Tres bon article, depuis bien longtemps je fait attention a mon alimentation et les autres se moquent de moi et me prennent pour une dingue j’entend souvent  » mais non puisque c’est vendu sa ne peut pas être dangeureux »’. Puis ma’ger bio sa ne seet à rien, si c’est plus cher c’est de l,arnaque.

Et même en prouvant la vérité les gens sont devenu tellement idiot que leur réaction c’est aahhh bbahh euu c’est bon le gout des colorants, des pesticides,….

Le grave probleme et c’est aussi triste d’en arriver la c’est que les produits vraiment SAIN so’t hors de prix et tout ceux qui ne payent pas le prix fort sont condamné à avaler de la M…,

    julien dit: 2 septembre 2016 à 19 h 59 min

    Bonjour Sonia

    Les produits bio sont effectivement plus chers… en boutique, ou sur les marché
    a fortiori les plats préparés bio

    Il y a clairement de l’abus à ce niveau.

    Mais si tu vas cueillir toi-même les produits brut dans les exploitations (c’est pas si difficile d’en trouver en France)
    alors tu as des produits de bonne qualité pour moins cher que dans la grande distribution.

Sonia dit: 2 septembre 2016 à 20 h 17 min

Merci pour le lien, s’il y a des sources internet ou l’on peut se procurer du bio sa m’intéresse surtout que j’habite en zone urbaine loin des campagne et pas d’arbres ni de jardins en vu ou cueillir des végétaux, au mieux il y a les pelouses avec l’herbe et les crottes de chiens, j’habite près de Paris, l’idéal pour moi c’est de me procurer sur Paris mes courses mais le bio est jours de prix et en supermarché même pas sûr que le bio soit du vrais bio

claudine dit: 5 septembre 2016 à 18 h 01 min

Je ne suis pas vraiment étonnée de ce que j’ai lu dans les extraits de ce livre et pour ma part je n’achète plus depuis fort longtemps de produits industriels. Donc, par conséquent, je cuisine énormément, je fais mes pâtés, le pain pour mes proches qui eux en mangent, je fais mon potager et je récolte mes légumes, cuisinés et manger rapidement après cueillette, j’ai des fruitiers, pour le moment ils ne donnent pas beaucoup mais je me rabats sur les framboises, fraises et mûres, c’est le début pour les mûres et j’espère bien m’en faire une petite réserve pour cet hiver.J’ai des poules pour leurs oeufs, des poulets que j’engraisse et également des lapins. J’achète du lait Bio à la ferme d’à côté dont je fais des desserts pour mes gourmands (moi je ne tolère pas le lait, même le Bio)
Evidemment j’achète : moutarde bio, huile d’olive bio etc…

Alain dit: 6 septembre 2016 à 17 h 57 min

Cher Julien , merci pour ton article mais je pense que la majorité de tes lecteurs sont déjà au courant . Pour ce qui est des controles sanitaires j’ai travaillé dans un labo qui effectue les analyses alimentaires auprès des restaurateurs, les artisans qui font des plats cuisinés , bouchers charcutiers, traiteurs etc. Tous ces gens se soumettent au controle volontaire et n’attendent pas un hypothétique controle des services d’hygienne.Ces établissements affichent un petit logo : « Commerce controlé par le laboratoire départemental untel  » . Vous pouvez donc vous y servir en confiance pour éviter toute la bouffe frelatée vendue en grandes surfaces .

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