Dernière mise à jour: 1 avril 2015
9 Commentaires
Cet article est le troisième d’une série présentant les 3 piliers paléo. L’article initial raconte ce qu’un tabouret a à voir avec votre santé. L’article précédent décrit le premier pilier paléo.
Avec l’article précédent, vous connaissez le premier pilier pour avoir une santé de fer. Seulement avoir la bonne alimentation est une condition nécessaire mais pas suffisante. Un autre facteur joue un rôle important dans votre équilibre hormonal : il s’agit du stress. Un stress chronique à un effet hormonal similaire à un régime riche en glucides. Dit autrement, même si vous mangez correctement, vous pouvez très bien conserver votre gras, et même en prendre.
pour votre santé, apprenez à déstresser
Vivre paléo ou vivre zen
Les hommes paléolithiques étaient confrontés à une vie de campagne, vivant au rythme de la nature, vivant dans le moment présent, ne regrettant pas le passé, ne s’inquiétant pas du futur. Le seul stress auquel ils devaient faire face était un stress ponctuel, une réponse face à un danger de mort immédiat.
Lorsque vous expérimentez la peur d’une atteinte à votre vie (peur due à une agression imminente, un accident), votre corps réagit automatiquement en augmentant votre fréquence cardiaque, il relâche beaucoup de glucose dans le sang : il se prépare à la fuite, au combat …. La réaction à ce stress est due à l’hormone cortisol. Une fois le danger passé, tout redevient à la normale.
Vie moderne ou vie de fou
Mais le stress « moderne » est chronique, récurrent, vous le subissez quotidiennement, psychiquement et physiologiquement. Dans ce cas le niveau de cortisol reste toujours élevé.
Prenons une journée type :
- Votre réveil sonne à 6h30 et vous réveille en sursaut, vous devez vous lever/habiller/déjeuner et faire de même avec vos enfants. Vous vous dépêchez et activez tout le monde, tout le monde stresse pour ne pas être en retard.
- Ensuite c’est le transport vers le travail (en voiture ou par transport en commun) avec son lot de retard, d’embouteillage, de foule oppressante, de grève.
- Vous êtes arrivé(e) au boulot. A peine posé(e) dans votre fauteuil confortable (si vous avez de la chance) vous retrouvez votre chef avec ses objectifs irréalisables et ses demandes pressantes à propos du dernier rapport de réunion.
- Le midi vous mangez comme tout le monde, avec une bonne part de glucides qui va non seulement vous donner ce fameux coup de barre (que vous allez tenter de contrer avec du café) vous prenant votre précieuse énergie, mais en plus vous allez « agresser » votre corps avec de la nourriture inappropriée (comment se passe la digestion?)
- Le soir il y a le retour en transport identique au matin (si ce n’est pire) et pour couper court (il faut s’occuper des enfants, faire à manger pour toute la maison), vous vous couchez à une heure inavouable qui réduit considérablement votre quantité de sommeil nécessaire. Ceci en supposant que vous vous endormiez de suite : si jamais vous avez regardé la télévision ou votre écran de l’ordinateur, leur lumière peut exciter votre cerveau et retarder encore l’heure de votre endormissement.
Tout cela sont des sources de stress pour le corps, et ce dernier réagit en conséquence. Le cortisol libère du glucose et des acides gras du foie, c’est de l’énergie pour bien démarrer la journée et il est normal d’avoir un taux élevé le matin.
Mais avoir un taux de cortisol élevé toute la journée affaiblit les défenses immunitaires, augmente le taux de sucre sanguin, baisse la sensibilité à l’insuline, provoque des problèmes de mémoire à long terme et une baisse du désir sexuel[1].
Si une nuit insuffisante en sommeil suffit à rendre résistant à l’insuline, un manque de sommeil chronique est équivalent à adopter un régime riche en glucides[2].
Vous prenez du poids, le vieillissement de vos cellules (peau, organe) est accéléré (produits de glycation). Trop de cortisol déstabilise la protéine de collagène qui donne à la peau son élasticité et son apparence de jeunesse. Sur le long terme, un taux de sucre sanguin trop élevé provoque une insensibilité à l’insuline, menant à la prise de poids, à un diabète de type 2, et d’autres problèmes attenants.
Le deuxième pilier paléo consiste à avoir une quantité suffisante de sommeil et une vie sans stress (sur ce dernier point je sens la levée de bouclier du genre « c’est impossible !!! ». Bien sûr que c’est possible et faites-moi part de votre avis en commentaire).
Les 2 piliers précédents sont importants pour une bonne santé de base. Mais souvenez-vous du tabouret : vous ne pouvez pas tenir sur deux pieds. Le troisième pilier est celui qui va considérablement l’améliorer, en vous aidant à rester jeune, fort(e) et résistant(e).
Dans le troisième article, vous saurez enfin :
- que vous utilisez sans doute déjà ce troisième pilier
- pourquoi tous vos efforts jusqu’à maintenant n’ont servi à rien et ont même empiré la situation
Références
[1]
Sleep Restriction for 1 Week Reduces Insulin Sensitivity in Healthy Men
A single night of partial sleep deprivation induces insulin resistance in multiple metabolic pathways in healthy subjects.
Effect of sleep deprivation on insulin sensitivity and cortisol concentration in healthy subjects
[2]
Cortisol is negatively associated with insulin sensitivity
Depression, cortisol, and suppressed cell-mediated immunity in metastatic breast cancer.
Très intéressant cette notion de stress et de régime paléolithique. Je ne m’attendais pas à voir ce pilier là.
J’aurais une question cependant. Tu dis que les hommes du paléolithiques ne s’inquiétaient pas de l’avenir, mais est-ce réellement vrai ?
Je pense qu’il devait quand même beaucoup s’inquiéter surtout durant les périodes de « disettes » où les ressources se font rare.
Du coup, ils devaient anticiper sur l’avenir qu’ils connaissaient difficile. Je ne pense pas que leur vie était « si tranquille » mais certainement pas autant stressée que la nôtre.
Et pour approfondir ce raisonnement, même les stress ponctuelles (chasses, attaques, tempêtes, etc.) s’ils sont trop fréquents peuvent entraîner des pathologies et ce n’est pas spécialement recommandé au quotidien.
Salut Jérémy
J’aime tes questions toujours aussi pertinentes.
Évidemment il est quasiment impossible de savoir quel était l’état d’esprit de ces populations.
On peut juste se baser sur l’étude des chasseurs-cueilleurs (CC) contemporains qui vivent dans un environnement similaire : il en ressort que ce sont des personnes très heureuses.
Cela peut s’expliquer par leur système de société (par ex une vraie égalité homme-femme), leur mœurs, en gros leur environnement de vie.
Ensuite s’inquiéter pour le futur dépend vraiment de la psychologie de la personne, je me doute qu’il doit y avoir parmi les CC quelques personnes inquiètent pour leur futur : tout dépend de son histoire personnelle et de son rapport à la vie.
Je pense que la proportion est vraiment plus petite par rapport à nos sociétés (malgré l’abondance de tout, les personnes sont inquiètes. Peut être qu’elles n’ont jamais appris à se débrouiller en cas de disette et anticipe en stressant).
Les médias y aident pour beaucoup à relayer des infos plus sensationnelles/déprimantes les unes que les autres (guerre, crise, chomage etc…)
D’ailleurs je conseille à quiconque d’essayer une cure médiatique (ne regardez plus la TV pendant une à deux semaines, surtout les JT)
En gros, mon point de vue est que :
– le rapport à la vie, la conception des choses, l’acceptation des évènements est la base pour être « zen »
– l’environnement est un facteur qui peut peser sur le long terme
Ce qui fait que selon la solidité des « convictions » d’une personne, les évènements extérieurs auront plus ou moins d’impact à court terme, et peuvent « éroder » la solidité sur le long terme
salut
pour ma part, le stress me fait maigrir 🙂
Toutefois, je me soigne, avec des acides aminés bien ciblés (merci Julia ross), comme le 5htp, GABA etc… Généralement, si on mange assez de gras et de proteines et qu’on a un intestion en bon fonctionnement (non poreux), pas besoin de complement: les neurodmediateurs sont envoyés au cerveau, permettant d’être zen ect… ET la serotonine nous permet de bien dormir.
Sinon, en cas de fatigue, on est tous pareils : envie de sucre immediatement!! Mon truc à moi : une bonne grosse cuill à soupe d’huile de coco à fondre dans la bouche!! Miammm Envie envolée!
Et apprenons à nous poser un peu dans cette société survoltée!!!
Mel
Salut Mel
Merci pour ton témoignage
Effectivement, les corps gras (comme l’huile de coco) permettent de couper la faim
As-tu déjà essayé le beurre de coco? il parait que c’est meilleur encore que l’huile
Bonjour,
Tout d’abord un grand MERCI pour le travail de qualité.
J’ai un métier qui me soumet en plus du stress quotidien à un stress important (sapeur-pompier professionnel). Et là franchement à part mes séances de courses à pieds…pas facile d’évacuer rapidement le stress…raison pour laquelle un grand nombre de mes collègues développent certaines maladies, certains sont même décedés. Je considère qu’il n’est jamais trop tard et j’ai commencé à mettre en place la « paléotitude »…merci à vous.
Bonjour Alex et bonne continuation
Salut Julien
Oui le beurre de coco.. Super non mais trop de fibres pour mon intestin irrité 😉
Mais le Manna de Nutiva est a tomber…
Alex : oui, tu as tout compris… Comment éviter de se créer des maladies dans une société qui nous demande tjs plus, avec la nécessité d’avoir 15000 activités en plus du boulot, des stimuli externes quotidiens…. Un remède? LeCalme Tu éteins tout en rentrant chez toi, tu écoutes le silence… Tu vas voir ce n e pas évident au début… Après tu arrivés doucement a la médiation naturelle.. Regarde sur mon blog si tu ve des tuyaux http://www.caloriepholie.com
Mel
Merci, je vais aller faire un tour sur le site, et ne manquerais pas de donner mon avis 🙂
Avec plaisir Tu verras qu en matière de stress j étais une pro….;)