Dernière mise à jour: 13 avril 2015
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Cet article est le dernier d’une série sur les défenses des végétaux. Commencez depuis le début avec celui-ci.
La nature n’est pas sans danger. Tout être vivant du monde naturel doit assurer sa survie et pour cela, il dispose de moyens de défenses. En tant qu’omnivore, le chasseur-cueilleur lutte pour se nourrir et doit déjouer les défenses de sa proie. Lorsque l’animal est mort, ses défenses sont assurément tombées. Mais une fois cueilli, le végétal ne laisse pas tomber la partie.
Comme Bear Grylls, pourriez-vous survivre en pleine nature
Des défenses pour la survie
Avec la série d’articles sur les défenses des végétaux, vous savez pu constater que le monde végétal possède une formidable armée d’anti nutriments et de toxines programmés pour tuer les prédateurs. Et malheureusement vous en faites partie.
Avec le temps, l’homme a su identifier les végétaux capables de le tuer très rapidement (champignons venimeux, le lierre, le gui, le laurier, la ciguë..). Et c’est facile car la relation de cause à effet est quasiment immédiate. Mais il est plus difficile de détecter les défenses qui peuvent tuer à long terme. Cela passe d’abord par la malnutrition, les problèmes de digestion, de thyroïde, de système immunitaire, d’allergie, de problèmes cardiaque et de cancer. Certains végétaux sont inoffensifs en apparence mais problématiques avec le temps, et ça, personne ne le voit.
Des défenses chez tous les végétaux
Parmi la panoplie des éléments chimiques destructeurs, certains végétaux les possèdent tous. C’est cette synergie qui est dangereuse, plutôt qu’un anti-nutriment pris tout seul. C’est pourquoi le régime paléo vous conseille d’éviter les céréales et les légumineuses (qui contiennent le plus de défenses). Mais même les fruits et légumes peuvent vous causer des problèmes, alors comment faire? Ne manger que de la viande?
Le danger est une question de dose. Sauf problème de santé particulier, vous pouvez consommer de temps en temps des aliments riches en oxalates (épinards, rhubarbe, chocolat ), ou en acide phytique (noix, noisette, amande). Votre alimentation ne repose pas sur ces aliments, les doses resteront minimes.
Contrairement aux végétariens qui ont tendance à surconsommer des pousses épinards et autre végétaux dont les défenses sont toujours actives (comme le blé et les autres céréales et légumineuses), vous êtes un paléovore. Vous avez conscience de ces problèmes et vous savez évitez beaucoup de ces produits. En revanche, vous vous faites plaisir de temps en temps : sur l’ensemble de votre alimentation, la dose reste faible.
Et si vous avez un problème persistent, vous savez que vous devez supprimer les aliments suspects, les réintroduire au bout d’un certain temps et constater ou non l’apparition des symptômes : c’est le principe du mois 100 % paleo.
Désactivez les défenses
Les défenses des végétaux vous attaquent de deux manières :
Repensez-y lorsque vous vous retrouverez devant la composition nutritionnelle d’un produit céréaliers : les quantités affichées de minéraux et protéines sont réelles, mais celles que vous réussissez à effectivement absorber n’ont rien à voir.
Cependant, en marge d’une alimentation paléo de base, vous pouvez de temps en temps consommer des produits dont vous aurez désactivé plus ou moins les défenses. Les méthodes traditionnelles pour préparer les végétaux vous y aideront, en « pré-digérant » le produit, comme la fermentation, le trempage, la germination et la cuisson. Ces méthodes ont plus ou moins d’effet selon le produit. La fermentation est par exemple la meilleure méthode pour réduire chez le soja les saponines, les inhibiteurs de protéase, l’acide phytique.
Vivez paléo
Ces modes de préparation traditionnelles sont des processus longs (quelques heures à jours). Donc si vous avez la chance de pouvoir diversifier votre alimentation, ces produits ne doivent pas constituer votre base alimentaire, mais juste une exception pour changer de temps en temps.
Pour éviter la surdose de certains fruits et légumes (qui sont la plupart disponibles toute l’année), une astuce simple vous permet de réguler naturellement vos apports, sans vous prendre la tête avec une feuille excel : vivez au rythme de la nature, et ne mangez que des produits de saison.
Vous mangez beaucoup d’un type de produit mais pendant une courte période. Cette alternance vous rappellera surement le HIIT (par ex les sprints fractionnés) où vous alternez intensité brève et repos. Le HIIT donne de très bons résultats. Le jeûne (alternance prolongée de nourriture et privation) a montré également son efficacité. La nature fonctionne selon l’alternance, pourquoi ne pas s’y soumettre?
Avec ta serie d’articles sur les végétaux,tu as donné des explications très claires sur leurs défenses cachées et ainsi on comprend bien pourquoi certains sont a éviter et d’autres a consommer moins souvent.Quand on sait ça,on respecte plus facilement les interdits de l’alimentation paléo,se dire qu’on ne mange pas un aliment parce qu’il n’est pas palèo c’est bien mais connaitre de quel manière un aliment nous nuit c’est encore mieux,c’est plus motivant.Quand a l’idée de consommer les produits de saison,pour moi ça a toujours été une evidence,je consomme bio le plus possible ou de mon jardin(encore mieux car tout frais cueilli)de saison(plus difficile a la fin d’hiver,début de printemps,ou il y a plus grand chose au jardin,ni en mag bio)et local autant que possible aussi,mais les fruits exotique l’hiver ça fait bien envie aussi,alors on se laisse tenter…Merci Julien pour tes conseils,tes articles bien tournés,souvent avec une petite pointe d’humour,c’est le top,j’apprécie beaucoup!Au plaisir de lire le prochain article!
Noella
C’est avec plaisir Noella
Merci de ton commentaire
Oui, je renchéris : articles synthétisant une grande quantité d’informations, avec une conclusion plutôt sage : merci!
merci Marine 🙂